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CODE IS LAW au CENTRE WALLONIE-BRUXELLES PARIS

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CODE IS LAW
9 Janvier – 28 Février 2021
Centre Wallonie-Bruxelles | Paris
127-129 rue Saint-Martin 75004 Paris | 01.53.01.96.96 | www.cwb.fr

avec
JACQUES ANDRÉ, ANTOINE BERTIN, LAURA COLMENARES GUERRA, FRANÇOIS DE CONINCK & DAMIEN DE LEPELEIRE, NATALIA DE MELLO, JONATHAN SCHATZ, ALEX VERHAEST, ERIC VERNHES, CLAIRE WILLIAMS

Commissaires d’exposition
CARINE LE MALET & JEAN-LUC SORET

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Temps Morts

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Code informatique, code génétique, QR code, code-barres, code secret, digicode, code postal, code de la route, code pénal, code de comportement, dress code,…le code est partout il régente tout, qu’il s’agisse des briques élémentaires qui nous composent ou des formes d’organisation qui encadrent nos libertés ou qui régissent nos sociétés. On l’évoque pour encrypter les données, pour décrypter des séquences d’ADN, ou lorsque l’on questionne la norme ou les déviances. Dans le champ de la création artistique, notre réponse à l’invitation curatoriale qui nous a été faite par le Centre Wallonie-Bruxelles/Paris autour du titre programmatique de CODE IS LAW est une exposition qui développe une approche interdisciplinaire de la pratique du code informatique dans l’art contemporain et qui agrège des artistes belges et internationaux basé.e.s à Bruxelles et en Wallonie.

Le titre CODE IS LAW, que l’on peut traduire par « La loi du code », est issu d’un célèbre article de Lawrence Lessig , paru en janvier 2000, qui nous met en garde contre le pouvoir délétère du code, si la loi du cyberespace venait à supplanter certaines des valeurs constitutionnelles des démocraties occidentales. Dans le contexte actuel où cette crainte a gagné en intensité, où les forces de contrôle et de régulation automatisé.e.s semblent favoriser une mise au ban progressive de l’humain et de son libre arbitre, les stratégies de contournement, les interprétations subversives, les actes de résistance multisensorielle des artistes peuvent-ils essaimer et esquisser des alternatives à l’avenir coercitif que l’on nous annonce ?

Dans nos sociétés interconnectées dont toutes les dimensions semblent désormais organisées par la rationalité informatique, CODE IS LAW nous invite à faire un pas de côté en traversant un archipel d’œuvres qui illustre le potentiel esthétique, la portée poétique de la programmation dans l’art mais également sa dimension politique, qu’il s’agisse des promesses d’une vision positiviste de la technologie, d’un rêve de développement symbiotique avec notre milieu ou qu’il soit question du pillage consenti de nos données personnelles, de celui des ressources naturelles ou des périls que l’omniprésence des algorithmes fait peser sur nos capacités cognitives, nos vies privées et nos libertés.

En permettant d’aborder des enjeux artistiques, anthropologiques, socio-culturels, politiques et philosophiques de l’omniprésence computationnelle par le biais de la distanciation artistique et poétique, les œuvres présentées dans le cadre de cette exposition sous la forme d’un cabinet de curiosités du 21eme siècle, tissent des correspondances qui nous invitent à mieux saisir les ressorts de la complexité inhérente aux langages informatiques et illustrent le pouvoir d’émancipation de l’imaginaire, l’importance de notre subjectivité que l’injonction technologique de plus en plus performante tend à asservir.

CLM & JLS

-> Quelques articles et informations compilé.e.s autour de l’exposition :

ARTPRESS : https://www.artpress.com/2021/01/12/code-is-law-decryptage-2-5

MOUVEMENT : http://www.mouvement.net/critiques/critiques/code-is-law

MCD : https://www.digitalmcd.com/code-is-law/

Culturebox sur france.tv -> Début de l’interview à 00:27:11

Magazine du CWB : https://fr.calameo.com/read/0061883212295dcd8a8f7?fbclid=IwAR23O-evkGw3Gic-j9_tFGoVeSabjR1JeALius6973J6imI-vWUVXW0KlS4

Page web sur le CWB: https://www.cwb.fr/agenda/code-is-law-exposition-collective?fbclid=IwAR1FVUuFrvLOMtOeTZhwNfOCSS_I8Jj76glVa2wYzgpIbk1xdXiy9Ancly4

Visite virtuelle en ligne : https://my.youarethere3d.com/tour/cwbparis-codeislaw

Dossier de presse : https://fr.calameo.com/read/0061883213168503f4319

Hommage à Edmond Couchot

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Cher Edmond,

ton départ suscite le besoin impérieux de te rendre hommage et de dire à quel point « Je sème à tout vent » dont tu es l’auteur avec Michel Bret et Marie-Hélène Tramus-Couchot, est l’une des œuvres les plus originales qu’il m’ait été donné d’activer et de contempler. Une œuvre aussi délicate que puissante. De celles qui marquent la sensibilité de façon indélébile. Une création qui fut, pour moi, associée à mes tout débuts de commissaire d’exposition. Une œuvre immatérielle qui repose sur un geste chargé de spiritualité et proprement humain : le souffle.

« Je sème à tout vent » nous met face à l’image d’une ombelle de pissenlit. Trônant sobrement au centre de l’image, la boule blanche vaporeuse que porte une tige frêle dodeline doucement dans l’espace noir de l’écran, comme ballotée par une brise légère. La taille du capitule sphérique est semblable à celle de la fleur que tout enfant a déjà cueilli pour en éparpiller les akènes en un souffle. Et c’est précisément ce à quoi nous invite l’œuvre : souffler sur l’image pour souffler la fleur et en essaimer les fruits aériens aux quatre vents. On souffle légèrement sur l’ombelle, et voilà que quelques-uns de ces petits parachutes végétaux s’envolent. On souffle à pleines joues et voici tous les akènes qui se détachent, s’éparpillent et retombent dans le hors champs de l’écran. Une image qui se comporte comme ce qu’elle représente. Quelle audace ! Quelle idée géniale ! Un moment proustien de pure poésie visuelle qui porte avec sobriété et épure « l’édifice immense du souvenir » et active la réminiscence de l’enfance.

À cette œuvre succède une autre, « La plume » tout aussi délicate. Ici encore l’analogie est totale entre la version réelle et virtuelle de ce qui est représenté : une petite plume duveteuse d’oiseau que l’intensité et la durée du souffle du visiteur élève dans les airs, d’un mouvement fluide et virevoltant, avant qu’elle ne se pose doucement tout en bas de l’écran noir, prête à accueillir le souffle d’une nouvelle interaction.

Tu m’avais malicieusement confié en septembre 2001, à l’époque où j’ai eu la joie de pouvoir exposer cette œuvre si singulière à la MEP, que tu voyais dans ce geste artistique un pied de nez à tous ceux pour qui l’art numérique, art de « technomaniaques » raillaient-ils, manquait de vie. En guise de modeste soutien, face à cette frilosité critique et institutionnelle qui te désolait répondit le plaisir de voir entrer cette œuvre d’art numérique interactive remarquable dans les collections de la MEP avec la bénédiction d’Henry Chapier et Jean-Luc Monterosso.

Cher Edmond, tu auras semé à tout vent, par tes enseignements à l’université de Paris 8, tes écrits théoriques et tes œuvres pionnières. Ces mots de Marie-Hélène, vers qui vont toutes mes pensées, résument de façon émouvante l’entreprise qui fut la tienne, qui fut la vôtre : « Je sème à tout vent. On s’aime à tout vent…à la recherche d’une poésie de l’image vivante qui parle à nos sens, à notre imagination ».

Edmond Couchot, né en 1932 à Paris et mort le 26 décembre 2020, est un professeur des universités, théoricien et artiste contemporain français, plasticien, pionnier des arts numériques. Il est un des fondateurs de la formation Arts et Technologies de l’Image de l’Université Paris 8 qu’il a dirigé jusqu’en 2000. En tant que théoricien, il a publié de nombreux articles et livres sur les relations entre l’art et la technologie. Plasticien d’origine, il crée dès les années 1975 des dispositifs cybernétiques interactifs réagissant au son et sollicitant la participation du spectateur.

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Je sème à tout vent (1990) – La Plume (1988-1990)
Installation interactive d’images de synthèse tridimensionnelles implémentée sur ordinateur.
Création pour Artifices. Commissaires : Jean-Louis Boissier, Pierre Courcelles.
Matériel de création et de présentation : ordinateur Silicon Graphics IRIS 4D/25, logiciel ANYFLO, capteur F.G.P. Instrumentation.

“WISH YOU WERE HERE! à l’Institut Français de Norvège – 12 Nov > 17 Dec 2020

6x6/36 Paysage/Landscape“WISH YOU WERE HERE!” une exposition QR Code, publiée par la maison d’édition française SUBJECTILE au sein de la médiathèque de l’Institut Français de Norvège – 6×6/36 Landscape – 12 Nov > 17 Dec 2020

La collection Wish You Were Here!, conçue par le collectif Nunc (Clarisse Bardiot, Annick Bureaud, Jean-Luc Soret et Cyril Thomas) propose des livres à la croisée du numérique et du papier. Wish You Were Here! est à la fois un catalogue et une exposition de poche ; une exposition à faire soi-même avec des œuvres visibles sur smartphone.

https://www.france.no/oslo/culture/novembre-numerique-le-mois-des-cultures-numeriques/

http://subjectile.com/collection-wish-you-were-here-2/

Riga Photo Biennial in Latvia – 6×6/36 Landscape – 12 sept > 18 oct 2020

6x6:36

 

 

Copyright : Riga Photo Biennial.

Copyright : Riga Photo Biennial.

Copyright : Riga Photo Biennial.

Copyright : Riga Photo Biennial.

Copyright : Riga Photo Biennial.

Copyright : Riga Photo Biennial.

Pictures above :  videoprojection of 20Hz from Semiconductor

Thanks to Inga Bruvere, Director of Riga Photo Biennial, NUNC collective is happy to exhibit « 6×6/36 Landscape » pocket exhibition for smartphone with Joan Fontcuberta, Jodi (Joan Heemskerk & Dirk Paesmans), Catherine Rannou, Jodi Rose, Semiconductor (Ruth Jarman & Joe Gerhardt) and Jeremy Wood.

http://www.rpbiennial.com/

 

« 6×6/36 – Landscape » is part of the « Wish You Were Here! » collection edited by Subjectile. http://subjectile.com/

Please find below the interview I gave to the reporter Māra Uzuliņa from LSM.LV, Public broadcasting of Latvia about 6×6/36 Landscape exhibition that I’ve curated under NUNC Collective’s umbrella for the Riga Photo Biennial :

M.U: What is the message you want to send through this exhibition?

JLS : The 6×6/36 project has no « message » to deliver. It is, more modestly, an open invitation to everyone to make their own exhibition based on the works we have selected. 6×6/36 is at the same time a small catalogue of works, a collection of QRCode stickers that you can stick wherever you want and that allows you to access works visible on your mobile phone. The NUNC collective (Clarisse Bardiot, Annick Bureaud, Cyril Thomas and I) just wanted to experiment with a new form of publishing and exhibiting digital works. We assumed that an alliance is possible between exhibition and publication. Much more than just being associated in some way, they fuse together in the form of notebooks that can be carried in a pocket or bag. It’s up to the reader to explore the artworks on offer, but also to use stickers to curate his or her own exhibition, which can then be shown in a private space (e.g. a living room or kitchen) or a public space (e.g. walls, advertising hoardings, public transport, etc). 6 x 6 / 36 provides an alternative to traditional museum codes, moving away from the system of the “white cube” and familiar methods of mediation. By creating alternative links between artwork, subject and object, 6 x 6 / 36 creates new ways of approaching the notions of exhibition, dissemination and reception.

M.U : Why did you choose to use QR codes as a tool for the visitors to get involved?

JLS : We have used QR Codes for several reasons:
-To divert their usual commercial use for artistic purposes.
-To publish a catalogue where no work is (immediately) visible; this is strictly speaking a QR Code catalogue. Each barcode is only a path to the artwork via its mobile interface.
-Scripting the access to the work. There is a dimension of surprise for those who scan the QR Code, a little as if each exhibited work had its own showroom. Here the room is the very small format of the screen of your mobile phone.
-Delegate our curatorial role to those who play the game of hanging the self-adhesive QR Code in places that create resonance with the work on display.

M.U : Were the artists happy about this kind of sensing and discovering process of their work?

JLS : I don’t know. But curious about new ways of exhibiting their work yes! This is why each of them has followed us in this experimental adventure, which has moreover been selected by the Ministry of Culture and Communication within the framework of its call for projects on innovative cultural digital services.

M.U : How the artists were chosen for the exhibition? Have you already worked together?

JLS : For this issue of 6 x 6 / 36, devoted to the landscape, we have selected six artists — Joan Fontcuberta, Jodi (Joan Heemskerk & Dirk Paesmans), Catherine Rannou, Jodi Rose, Semiconductor (Ruth Jarman & Joe Gerhardt) and Jeremy Wood — who explore and play with different definitions of the notion of landscape using a range of sometimes infinitesimal shifts and variations. 6 x 6 / 36 – Landscape focuses on the way technology, media and interfaces renew and broaden standard notions of landscape and the picturesque, creating a shift in the perceptions and position of the viewer. I’ve already exhibited Joan Fontcuberta, Catherine Rannou and Semiconductor at MEP and elsewhere but for the other selected artists it was my first collaboration.

M.U : What are the most important rules for contemporary photography? Are there some? I think it’s less popular than other contemporary arts.

JLS : If we speak of « rules » in photography, it would be, for example, to quote those defined at the end of the 1960s by the Becher at the Kunstakademie in Düsseldorf in relation to the so-called German photographic objectivity or the Düsseldorf school : the object must be framed entirely. The camera must be centered horizontally and vertically. Photographs are taken in winter, in gray weather to avoid cast shadows or tormented skies which cloud the rear shot. Activities, human anecdotes, foreground effects, color, blurs, reflections and other artistic effects, off-center shots, abstract or pitorresque compositions, short focal lengths that distort the image are prohibited, etc.). This filiation has spread to contemporary photography with artists such as Andreas Gursky, Thomas Ruff and many others.

But if we look at contemporary photography as a whole, I would therefore not talk about rules, but rather about schools, currents or trends such as practices that can be described as « post-photographic ». The proliferation of images on the Internet, in cyberspace, in augmented reality or virtual reality is shaping a new imagination and new photographic and curatorial practices that are exciting to explore.

I would not say photography is less popular than other contemporary arts, I find on the contrary that photography is one of the most widespread (artistic) practices in the world since the appearance of smartphones. Historically, it took time for it to establish itself as an artistic practice, but now its influence, even its hold, is global, inter-generational, inter-cultural and concerns all social strata around the world. The phenomenal place occupied by the image through social media, in particular, is one illustration of this.

There is this tendency that everyone who has a camera is a photograph. And sometimes you can hear this in the context of contemporary photography. Can you put some arguments against this?
No I won’t put arguments against that ! On the contrary, I would say that many contemporary artists use the mass of existing images accessible on social networks, for example, to move the creative process of the image not into the shooting but into what could be called « an aesthetics of process ». For example, with his « Googlegrams » (exhibited in our 6×6/36 notebook) Joan Fontcuberta does not « take » any pictures. He uses the Internet, the almost unlimited stock of images available via Google’s databases, combined with photomosaic software to create his final images. It is these types of practices that can be described as post-photographic. The creative act is no longer situated in the shooting as such, but in the aesthetics of the process that leads to the creation of an image. In the case of Googlegrams, it is a composite image; each image created by Fontcuberta is composed of thousands of images (8,000 to 10,000) that have been produced and put online by anonymous people.

M.U : Have you thought about the future of photography? How will we perceive this medium in 10 or 20 years?

JLS : I have no idea of what will be the future of photography. The phenomenon of acceleration that we are experiencing with the convergence of NBICs (Nanotechnologies, Biotechnologies, Computing and Cognitive Sciences) so highly valued by the promoters of transhumanism, announces such radical changes in our relationship to the real and virtual world and therefore in our relationship to the image that it is just as stimulating as it is worrying to imagine the future of the image. If we add to this the insidious, massive and invasive development of surveillance technologies such as facial recognition, the future of the image that inspires me the most would rather be that of its disappearance, its erasure, an escape of the panoptic world that is being prepared for us.

The interview in Latvian here : https://www.lsm.lv/raksts/kultura/kino-foto-un-tv/kabatas-maksla-katram-sava-viedtalruni-saruna-ar-kuratoru-zanu-liku-sore.a375971/?fbclid=IwAR2YNWXK5-gvE3B6UbQLrMuQVUGF_Nn517o1R2F37kWuv0FdW6sNmXC9zZo)

France Culture – La Grande Table

© Ren Hang

Émission animée par Olivia Gesbert

Objectif Chine : le renouveau de la photo

A l’occasion de l’exposition « Love, Ren Hang » à la Maison Européenne de la Photographie, Jean-Luc Soret, co-commissaire de l’exposition, et Romain Degoul, co-fondateur de la Galerie Paris Beijing, reviennent sur le travail du photographe chinois.

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/objectif-chine-le-renouveau-de-la-photo

Ars Electronica 2015 – Campus Exhibition : interview croisée

L’université Paris 8 m’a invité à être le commissaire d’exposition de la « Campus Exhibition » du Festival Ars Electronica 2015. Retrouvez l’interview de Magdalena Leitner pour le blog d’Ars Electronica ; échange croisé avec Chu-Yin Chen, directrice de l’équipe Image numérique et Réalité Virtuelle (INREV) du Laboratoire Arts des Images de l’université Paris 8 et chef de projet de la Campus Exhibition.

Paris 8 University has invited me to be the curator of the « Campus Exhibition » of the Ars Electronica Festival 2015. Please find below Magdalena Leitner’s interview for Ars Electronica’s blog , a cross exchange with Chu-Yin Chen, director of the Digital Image and Virtual Reality team (INREV) of the Arts and Photography Laboratory of Paris 8 University and project manager of the Campus Exhibition.


Ci-dessous l’article de Magdalena Leitner / Below the interview of Magdalena Leitner :

University 8.0: the digital challenge!

Process / Samy Khalil, Solène Kubler, Freddy Clément, Thomas Voillaume and Marianne Doncieux

Process / Samy Khalil, Solène Kubler, Freddy Clément, Thomas Voillaume and Marianne Doncieux

We already reported at the Ars Electronica Blog about the annual Campus Exhibition. It’s become something of a Linz Art University tradition over the last  years not only to showcase the prodigious talents of undergrads in the school’s Interface Cultures program but also to invite a partner institution from outside Austria to make a guest appearance. At the Ars Electronica Festival 2015Paris 8 University presents thirty years of digital research and creative work from pioneering artists and researchers in the early years as well as from young contemporary artists today. The exhibition perfectly coincides with the determination of Paris 8 to showcase its dynamism in the digital field by naming 2015 the year of “Université 8.0: Le pari numérique!” – “University 8.0: the digital challenge!”.

Daily Paris / Loic Barnet, Tristan de Saint-Ceran, Steven Belair and Camille Couturier

We have talked with Chu-Yin Chen, Co-head of the Master Art & Technologies de l’Image, and Jean-Luc Soret, curator of the Campus Exhibition.

Mélange / Nicolas Liautaud, Alice Suret-Canale, Hugo Paquin and Nicolas Dubois

Université Paris 8 is naming 2015 the year of “Université 8.0: Le pari numérique!” (“University 8.0: the digital challenge!”)…

Chu-Yin Chen: Yes, the organisation of themed-years at our university over the last few years has allowed the academic community to engage itself in a shared project. These themed-years have given rise to a large number of events and have helped to lengthen the lifespan of certain initiatives.

In this perspective, the theme for the year 2015 is “University 8.0, the digital challenge!” Paris 8 University wishes to foster in-depth thinking about digital technology. The digital year must be an opportunity to engage the entire academic community and our partners, to disseminate our thinking and our achievements more widely, to elaborate new projects and to outline new investigations on the subject. A large number of events designed for all audiences will create a strengthened sense of dialogue within our community relating to our field of inquiry: screenings, debates, public events, honourable distinctions, exhibitions, competitions, festivals and international symposia will thus help to reinforce interactions with our socio-economic, scientific and cultural partners. For instance, the Paris 8 University brought a strong support to this international event: Campus Exhibition in the Ars Electronica Festival 2015.

Immersio / Clémence Bugnicourt, Ulric Leprovost, Thomas Revidon and Laure Le Sidaner

What can we expect at the Campus Exhibition during the Ars Electronica Festival 2015?

Jean-Luc Soret: People will see numerous 3D CGI animated films created from 1985 to 2015. Some experimental projects are made over several months and some intensive projects are completed in just three weeks. The films illustrate a teaching philosophy based on the acquisition of both artistic and technical skills.

The screening area shows the wide diversity of animated movies: cartoons, special effects, artistic initiatives and experiments. The City Life Movies offer real or imaginary visions of city-dwellers in Paris. The Post Natural Movies represent nature or are inspired by living processes, taking us into a world that is both natural and artificial.

In another area films are shown made in the early years of 3D computer graphics; they are the result of the technological research carried out at the time.

Place des Lumières / Elliott Amy, Pierre-Louis Cazé, Théophile Albert and Maximilien Rolland

Experimental digital video Installation, interactive art installations and videogames invite the audience to a journey into microscopic universes, photographic images, over data landscapes or through images transformed into three-dimensional objects. People will experiment with a supernatural mirror, new kind of portraits, will be able to blow on images, to play with autonomous virtual-reality dancers, to communicate with shadows through gestures, to make solar insects sing, to create artificial life forms or just to have fun with experimental games.

Digital literature, such as hypertext novels and generative poetry explore, for instance, the question of human being controlled by machines or several ways of reading a story. A panorama of digital literature produced at Paris 8 covering the period 1982 to 2015 will also show the work of 5 generations of researchers and students.

With Virtual Reality systems and augmented interactive books people will enter immersive or poetic environments connected between books and 3D images that challenge potential for interactive presentation that remains largely unexplored. People will be also invited to play with their fingers to create an interactive dance show viewed in augmented reality or to play with images between past and present, reality and fiction.

Behavioural objects and sensorial prototypes will be exhibited like, for instance, a frame having a fit of hysterics, a carpenter’s rule moving along like an animal or a wearable suit for sight-impaired or blind people, which uses only touch for pedestrian navigation. Demonstration of a basic robotic toolkit will be done, making it possible to prototype and experiment with objects that display behaviour. Anyone will also be able to put themselves in other virtual bodies or to discover a world of shadows, magic or virtuality, challenging their habitual perceptions through illusions.

Le Défilé / Sophie Garrigues, Freddy Clément and Céline Mougel

Lire la suite sur le blog d’Ars Electronica…